5ème Dim. T.O. 2016

5° dim TO année C, Is 6, 1-8 ; 1Co 15, 1-11, Lc 5, 1-11.

 

Jp 13Les séraphins s’écrient: « Saint!, Saint!, Saint le Seigneur Dieu de l’univers », Is 6, 3 dans notre 1ère lecture.

Quand la bible dit que Dieu est saint elle entend par là qu’il est le Tout Autre. Il n’est pas limité comme nous, comme nous nous sommes limités par nos imperfections et nos péchés.

Mais sa sainteté est encore plus étonnante, plus stupéfiante alors qu’il nous appelle à sa vie, il se montré jamais plus saint à nos yeux que quand il nous pardonne et nous aime.

Alors faisons attention à ne pas perdre le sens de Dieu. Ne réduisons pas Dieu à notre mesure ; le prier quand nous avons besoin de lui, nous servir de lui pour justifier nos positions.

Dans l’épître aux Corinthiens, Paul se déclare Apôtre.

On peut se poser la question de savoir pourquoi Paul est-il devenu apôtre du Christ, le grand persécuteur de l’Eglise.

Etait-il un grand orateur, un missionnaire intrépide, un libérateur des pauvres et des affamés ? Tout cela peut faire l’apôtre d’une cause humaine, un humanitaire comme on dit aujourd’hui, pas l’apôtre de Jésus-Christ.

Mais parce que Paul a rencontré dans sa vie le Ressuscité, parce qu’il l’a vu vivant au milieu des siens, parce que le Christ l’a appelé à la suivre, il est devenu ce qu’il est.

« C’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ».

Et pour nous, le Christ est-il vraiment vivant pour nous. Savons-nous le « voir » dans l’âme de nos enfants, dans cette vielle mamie qui prie à l’église, dans ce tavini qui va visiter les familles, dans ce SDF qui demande de l’aide. Ces apparitions du Ressuscité nous rendent-elles apôtres ?


 

Evangile de saint Luc 5, 1-11.

« Duc in altum » en latin, Avance au large ! en français. Voilà une belle mission pour Pierre et ses compagnons.

Mais cette injonction de Jésus ; « Avance au large » est aussi et aujourd’hui une belle devise pour chacun d’entre nous. Nous sommes en effet invités sur la parole du Seigneur à quitter le rivage, à quitter nos rivages sécurisants.

Il y a une maladie chez les chrétiens, que l’on appelle l’agoraphobie spirituelle. Cette maladie c’est cette peur des espaces qui s’ouvrent devant nous quand le Seigneur dit : « Quitte et va ! », « Quitte tes mauvaises habitudes, quitte ton confort et va vers tes frères annoncer la Bonne Nouvelle ».

Dans l’épisode de la pêche miraculeuse Pierre, dans un premier mouvement, dit à Jésus : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais sur ta parole je vais jeter les filets. ».

Ce qui signifie : « parce que tu me le demandes, je vais faire quelque chose de déraisonnable ».

Sur la parole de Jésus, nous sommes embarqués à faire des choses déraisonnables, des choses déraisonnables aux yeux du monde ; aller fidèlement à la messe, pardonner à ceux qui nous font du mal, aider les pauvres…

Aujourd’hui encore, il faut que, comme Pierre, nous renouvelions notre confiance au Seigneur : « Mais sur ta parole… ».

Amen.