CI n°14 du 03-04-2024

COMMUNIQUE D'INFORMATION DU MERCREDI 3 AVRIL 2024

REGARD SUR L’ACTUALITE
CROIRE EN DIEU MISERICORDIEUX : UN TEMOIGNAGE A DONNER


La semaine qui va de Pâques au dimanche de la Divine Miséricorde est l’octave de Pâques. Huit jours pendant lesquels on médite dans la joie la Résurrection du Christ et les diverses apparitions de Jésus à ses disciples.


En effet, les évangiles qui nous sont proposés, nous font revivre divers épisodes où le Christ fortifie la foi de ses disciples en leur apparaissant bien vivant. Aux disciples d’Emmaüs, Il ouvre leurs yeux et leur intelligence aux Ecritures qui annonçaient sa Passion et sa résurrection ; il se fait reconnaître à la fraction du Pain. Alors, le coeur empli de joie ils retournent en courant à Jérusalem pour témoigner. (Luc 24, 35-48)


Aux femmes venues au tombeau (Matthieu 28, 5-10), à Marie-Madeleine en pleurs (Jean 20, 11-18), tout comme aux Apôtres réunis au cénacle, Jésus dit : « n’ayez pas peur » … « la paix soit avec vous ». Après avoir ouvert l’intelligence de ses Apôtres à la compréhension des Ecritures, Il leur commande : « A vous d’en être les témoins » (Luc 24, 35-48). Saint Marc, plus précis, ajoutera cet ordre : « Allez proclamer l’Evangile à toute la création » (Marc 16, 14-15).


Au bord du lac de Tibériade, Jésus vient à la rencontre de ses amis qui peinent à Le reconnaître. Après une pêche ‘’miraculeuse’’, Il les appelle : « Venez manger » … « … il prend le pain et le leur donne… » (Jean 21, 1-13).


Remarquons que le Christ ressuscité vient systématiquement au-devant de ses disciples. Il les rassure. Bien que leur reprochant leur incrédulité, il fortifie leur foi en relisant avec eux les Ecritures. Au final, il ne leur reproche jamais de l’avoir abandonné aux heures terribles de sa Passion, au contraire, il leur témoigne de la miséricorde et tout particulièrement à Thomas, celui qui avait besoin de « voir pour croire » (Jean 20, 26-29).


Dans l’ancienne Tradition de l’Eglise, on mettait à profit cette octave de Pâques pour fortifier la foi de celles et ceux ayant reçu le baptême dans la nuit de Pâques. Tous les passages tirés des Actes des Apôtres qui nous sont proposés chaque jour de l’octave vont dans ce sens : montrer par le témoignage des Apôtres, et particulièrement celui de Pierre, qu’une fois baptisé(e) on reçoit le don de l’Esprit-Saint. Ainsi, comme les Apôtres, nous pouvons proclamer : « Il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu ».


La première rencontre avec le Christ varie d’un chrétien à l’autre. Cette grâce peut venir du témoignage de chrétiens, un frère, une soeur, un parent, un grand-parent, un(e) enseignant(e), un(e) catéchiste… ou bien lors d’une participation à une eucharistie, une adoration, une veillée de prière, ou bien à la suite d’un geste bienveillant d’un(e) chrétien(ne). La foi est toujours un don de Dieu. On ne proclame pas la résurrection, le Christ vivant comme on énonce une théorie, une découverte scientifique… mais comme une rencontre personnelle avec le Christ miséricordieux. Cette rencontre est toujours bouleversante comme en témoignent de nombreux convertis.
On le comprend, témoigner du Christ vivant, miséricordieux, c’est l’annoncer, le proposer par notre façon de vivre, par le partage, le respect de la dignité de chacun. Cela ne peut se réaliser que dans une Eglise grande ouverte sur le monde (comme le côté du Christ donnant l’eau et le sang) ; une Eglise joyeuse, accueillante, centrée sur l’essentiel : la Miséricorde divine.


« Le Seigneur est un abîme de miséricorde. Voilà ce qui me ranime à espérer, à oser m’approcher de Lui, pour Lui parler », comme l’affirmait Saint Claude de la Colombière (prêtre jésuite qui a contribué au développement du culte du Sacré-Coeur de Jésus porté par Sainte Marguerite-Marie).



Dominique Soupé